Lutte aux nerpruns cathartiques et bourdaines sur l’Île-des-Grandes-Battures

Le Comité ZIP Jacques-Cartier a lancé cet été des travaux de contrôle du nerprun cathartique et bourdaine sur l’Île-des-Grandes-Battures qui jouxte au nord-est l’archipel des Îles-de-Boucherville. Un territoire de quatre hectares abritant plusieurs colonies de cette espèce exotique envahissante (EEE) a été identifié.

Pendant deux semaines en juillet, l’équipe de la ZIP a procédé à l’arrachage manuelle de cette espèce. Elle a aussi eu recours à des tronçonneuses pour abattre les plus grands végétaux. Les techniciens en environnement ont enduit les souches d’un bioherbicide liquide pour les neutraliser afin éviter des rejets sur ces arbustes qui peuvent atteindre jusqu’à 6 mètres de hauteur.

En 2023, l’équipe de la ZIP a effectué une caractérisation complète de l’île pour identifier les EEE qui s’y trouvent. En plus du nerprun cathartique, l’île abrite des colonies de phragmite, d’alpiste roseau ainsi que de salicaire pourpre. « Ce sont des îles bien préservées avec une grande variété de flore, mais il y a beaucoup d’espèces exotiques envahissantes, comme le nerprun cathartique », note Valentin Streng, chargé de projets à la ZIP Jacques-Cartier.

Le nerprun cathartique nuit à la biodiversité, explique M. Streng. Cette espèce affectionne les lisières boisées ainsi que les clairières et concurrence directement les espèces indigènes pour la lumière. « C’est une espèce qui se répand vraiment très vite. En quelques années, elle peut envahir un grand territoire. On peut la contrôler. Mais pour être efficace, cela implique qu’il faut intervenir régulièrement et sur plusieurs années » , dit-il.

L’équipe de la ZIP sera sur l’île à nouveau à l’automne pour procéder à la plantation d’arbres dans les secteurs où des nerpruns cathartiques ont été enlevés. L’objectif est de donner la chance à ces espèces indigènes de prendre la place qu’occupait les végétaux envahissants.

Ce projet est financé par le Fonds d’action Saint-Laurent et par l’Administration portuaire de Montréal, qui ont investi respectivement 24 500 $ et 16 500 $.