Le Conseil stratégique de la Table de concertation régionale Haut-Saint-Laurent Grand Montréal (TCR HSLGM) est favorable au projet d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) en collaboration avec Pêches et Océans Canada ainsi que de l’Administration portuaire de Montréal d’accorder le statut de réserves nationales de faune (RNF) à certaines îles dans le Saint-Laurent situées entre Montréal et le lac Saint-Pierre.
Les membres du Conseil stratégique sont d’avis que les RNF projetées sur les Îles-de-Boucherville, les Îles-de-Varennes-et-de-Verchères et les Îles-du-Lac-Saint-Pierre s’inscrivent très bien dans le Plan de gestion intégrée régional (PGIR) de la TCR. Le projet d’ECCC et de l’Administration portuaire de Montréal touche en effet directement les deux premiers objectifs du PGIR, soit l’accès aux rives, aux cours d’eau et usages récréotouristiques ainsi que la conservation des milieux naturels.
Par ailleurs, les membres du Conseil stratégique sont d’avis que le projet permettra d’assurer une meilleure protection de la biodiversité faunique, d’augmenter les superficies protégées et de leur connectivité et de rapprocher le Québec de sa cible d’aires protégées promis au niveau international. L’un des objectif du Plan de gestion intégrée régionale (PGIR) de la TCR est d’ailleurs d’augmenter de 15 % le pourcentage de superficie de milieux naturels privés protégés.
Lors de la consultation menée auprès des 26 membres du Conseil stratégique durant l’été 2024, des inquiétudes ont été soulevées, notamment sur l’accès du public à ces espaces. Certaines des îles concernées sont déjà fréquentées, ont souligné quelques membres. Des activités de chasse et de pêche s’y déroulent, ont-ils indiqué.
Quatre questions de fond ont été adressées aux promoteurs du projet :
1.Quelles sont les intentions des responsables du projet de réserves nationales de faune sur cette importante question qu’est l’accès public ?
2. Des zones d’accès seront-elles créées ?
3. Des infrastructures seront-elles installées pour permettre aux embarcations à moteur d’accoster ?
4. Comment contrôler l’accès à ces îles ou encore s’assurer que les gens ne s’aventurent pas dans les secteurs interdits ?
Acceptabilité sociale
L’acceptabilité sociale du projet de création de réserves nationales de faune est incontournable, pensent les membres du Conseil stratégique qui ont répondu à la troisième question de notre sondage. Il est donc nécessaire que des consultations soient organisées à l’intention des citoyen.ne.s, disent-ils.
Les répondant.e.s suggèrent plusieurs idées pour informer citoyen.ne.s du projet et pour les inclure dans le processus de création de ces réserves nationales de faune :
1. Informer en priorité les citoyen.ne.s qui habitent près des îles concernées par le projet;
2. Expliquer aux citoyen.ne.s les bénéfices environnementaux de transformer ces îles en réserves nationales de faune ;
3. Prévoir des rencontres individuelles pour les citoyen.ne.s et de groupes pour faciliter la discussion autour de ce projet de RFN.
Des membres du Conseil stratégique ont également suggéré aux promoteurs du projet plusieurs autres avenues à considérer :
1. Permettre sur les îles concernées des usages récréatifs non invasifs;
2. Organiser dans ces RNF des activités d’éducation et de sensibilisation à la conservation ;
3. Répondre aux besoins des citoyen.ne.s tout en gardant à l’esprit la nécessité de protéger la biodiversité ;
4. Harmoniser les accès à ces réserves nationales de faune afin d’éviter des désagréments aux usagers de comprendre les règles selon l’organisation responsable des lieux ;
5. Assurer un accès par l’entremise de la navette fluviale.
Des consultations publiques sur ce projet seront organisées dans les prochains mois.